Aimons la Tunisie

Avec l'initiative d'un hebdomadaire local de langue arabe dont le nom n'a pas été cité  (quand donc finirons nous avec ces infos tronquées?) ajoutée au livre en cours de Mr Mezri Haddad et au tome II annoncé du livre noir le Président provisoire de la République aura réussi son coup! 
Par ce grand déballage sur la place publique qui s'annonce nos attentions, débats et autres discussions vont se braquer sur l'accessoire en oubliant l'essentiel: Constitution, élections, sécurité, programmes de développement. En un mot reconstruire le pays!. 
Plutôt que de produire autant de littérature improductive aussi bien écrite que verbale; dans un Etat de droit un collectif des personnes diffamées se serait constitué dans les 24 heures et une plainte déposée, de suite contre les auteurs du document incriminé. 
Le Président provisoire Marzougui et ses complices ne bénéficiant d'aucune immunité ne peuvent alors se soustraire à la justice. 
Participer à ce déballage ne peut, en définitive, que faire le jeu des personnes qui en sont à l'origine; celui de gagner du temps afin de s'inscrire dans la durée! 
Il est toujours remarquable qu'à l'approche de la moindre éclaircie, un élément sur lequel se braquent tous les projecteurs est lancé sur la place. 
Ne tombons pas dans ce piège!

Les membres des partis de la Troïka sont forts en arithmétique. Même imbattables.
Ils savent comment:
Diviser le pays
Multiplier les déclarations les plus contradictoires
Additionner les erreurs d'appréciations
Soustraire le citoyen de leurs démarches
Peut-on faire mieux?

Par Mounir Zalila

Ce qu'un passage dans la fonction publique apprend, entre autre, c'est que. les hauts fonctionnaires, les plus minables soit dit, une fois désignés à un quelconque poste de responsabilité consacrent toujours une bonne partie de leurs efforts à vouloir dénigrer le travail de leurs prédécesseurs. C'est, pour eux, le seul moyen de tenter de se faire remarquer croyant briller en usant de tels procédés. Il n'empêche que la médiocrité finit toujours par rejaillir!
C'est le toujours fameux principe de Peter  qui se vérifie er selon lequel  chaque individu finit toujours par s'élever à son niveau d'incompétence et, plus pratiquement énoncé, tout poste finit par être occupé par une personne dans l'incapacité d'en assumer la charge.

Voila la nouvelle formule, trouvée,  pour, encore, gagner du temps. C’est à se pincer pour se rendre compte que l’on ne rêve pas.

 Première hypothèse : un tel gouvernement est finalement constitué, dirigé par le Parti dominant à l’ANC. Ses membres vont consacrer deux à trois mois au débat d’idées sans fin, menant nécessairement à un constat d’échec. Ce même parti dominant en fera, immanquablement, porter le chapeau à l’opposition.

 Deuxième hypothèse : Un tel gouvernement et constitué et trouve un terrain d’entente. Pour faire quoi ? En supposant qu’il arrive à réussit un fort improbable redressement économique et social, ce succès, le parti dominant, inéluctablement,  se l’appropriera. Quel parti politique peut-il, aussi nationaliste soit-il,  œuvrer  à rehausser l’image de son opposant ?

 Nous voilà donc, à partir de l’énoncé de ces deux hypothèses, arrivés à la conclusion que la constitution d’un tel gouvernement reste utopique et relève plus d’un manœuvre politique primaire. Dans un cas comme dans l’autre nous seront face à une foire d’empoignes, chacun se rejetant la responsabilité de l’impasse dans laquelle va se retrouver le pays. Et les mois passent !

 Si, comme annoncé, seules quelques encablures nous séparent des prochaines élections, l’unique et meilleure solution reste la démission de l’actuel gouvernement provisoire et la désignation, par le Président provisoire, d’un nouveau gouvernement provisoire restreint en nombre, chargé de conduire les affaires courantes du pays, lequel gouvernement sera validé par l’actuelle  Assemblée, maintenue provisoirement, afin de préserver la constitutionalité de la démarche.

 Le provisoire se verra limité dans le temps par une feuille de route adoptée formellement et associée à un échéancier,  par l’ensemble des formations politiques et de la société civile. 

 De ce tout provisoire le pays doit sortir, le plus rapidement possible, pour laisser la place à une réelle démarche stratégique de développement économique et social mettant fin à la primauté des aspirations électorales sur l’intérêt national.

 Sans cela c’est faire le lit du chaos qui nous menace.

La plupart des tunisiens, quinquagénaire, quadragénaire, trentenaire ont servi leur pays, la Tunisie, honnêtement durant le benalisme. Ils ne sont pas pour autant ses supporters.

Quant à traiter de minables les ministres de Ben Ali, il faut se dire que si le pays tient encore c'est grâce à leur travail.

Ceux, technocrates, ont fait connaître, et ce n'est pas un hasard, à la Tunisie des taux de croissance supérieurs à 5% pendant près de 20 années. Certes la prédation économique, a fait perdre au pays deux à trois points de croissance. La responsabilité revient certainement à certains ministres mais de grâce ne les mettons pas tous dans le même sac.

L'amalgame et les jugements de valeur non appuyés ne servent pas toujours la défense d'une cause quel qu'elle soit!

Merci de ne pas me traiter ni de passéiste ni de partisan de Ben Ali., n'étant ni l'un ni l'autre. Bien au contraire mes aspirations pour mon pays ont toujours été celles d'un pays où il fait bon vivre sur l'ensemble de son territoire sans exclusion aucune et où tous respectent la liberté de penser des autres.

Mon rêve de janvier 2011 était celui de la plupart de mes concitoyens. Mon rêve aujourd'hui est de ne pas ouvrir les yeux sur un cauchemar tant les différents discours sont séparateurs!

Ceux qui ont suivi, dans son intégralité, l'émission "9h du Soir" sur Ettounsia du  24 juin 2013, n'ont pu s'empêcher de constater le plein d'informations délivré par le Général Ammar, pour le moins inhabituel au sein de ce que l'on appelle la Grande muette. C'est en fait à un véritable testament auquel nous avons assisté.

En quittant l'uniforme  d'autres révélations sont à prévoir outre le fait qu'il sera probablement davantage utile au pays du fait de sa liberté de mouvement. Et qui sait: des ambitions politiques il est en droit d'en avoir!

Merci Mon Général et espérons que sera entendu votre appel au nationalisme  de tous pour sortir le pays de l'ornière dans laquelle il se trouve.

Par Mounir Zalila

La patience a ses limites. Aujourd'hui c'est l'impatience qui s'exprime!
Comme les élus semblent se complaire dans cette situation peut-être vaudrait-il mieux proposer, avec une certaine fermeté, que:

* Les séances de l'Assemblée démarrent avec l'hymne national: en rappel de la mission pour laquelle ils ont été investis
* Une minute de silence, quotidienne, doit suivre à la mémoire de ceux tombés pour leur pays, lors de la révolution mais aussi lors de la lutte pour l'indépendance!
* Soit publié périodiquement les absences aux différentes séances et que des prélèvements soient opérés au delà d'un nombre de jours fixés (en France c'est deux jours). De même les cumulards doivent rembourser les montants indument perçus. Le cumul de salaires, à ma connaissance, est interdit.
* Les parlementaires s'abstiennent de tout déplacement à l'étranger tant que le projet de Constitution n'est pas bouclé. C'est leur priorité première. Les voyages n'apportent rien aux tunisiens, surtout ceux dans la souffrance et la précarité. A leur place je n'en dormirais pas la nuit en pensant à eux!

Le mot qui suit est le témoignage d’un cousin, installé à l’étranger, qui n’arrive plus, comme beaucoup d’entre nous, à reconnaître le pays qui l’a vu grandir, tant les animosités, nées de rien du tout si ce n’est des idées extrémistes (auxquelles nous n’avons jamais été ni habitués ni même confrontés), sont en train de creuser un fossé entre citoyens  habitués à vivre  en paix.

 A méditer:

« Il y a 6o ans, les problèmes ethniques et religieux n'existaient pas; j'ai vécu et grandi dans un milieu où juifs, chrétiens et musulmans vivaient ensembles en paix , se côtoyaient tous les jours sans heurts ni violences. Les lieux de culte se côtoyaient aussi: les juifs fréquentaient tranquillement leur synagogues, les chrétiens leurs églises et les musulmans leurs mosquées avec sérénité et respect.

 Il ne venait jamais à l'esprit de quelqu'un le pourquoi de cette différence religieuse parce que tous étaient convaincus d'avoir le même Dieu, les mêmes prophètes et les mêmes principes. A l'école, nos enseignants nous inculquaient la cohabitation dans le respect de l'autre sans distinction de race, de couleur ou de religion. On se fréquentait, on jouait ensemble, on s'invitait réciproquement aux fêtes, on se partageait tout; nous étions avant tout citoyens d'un même pays ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs.

La naissance d’Israël, les guerres qui suivirent, les prises de position frustrantes pour tous les peuples de la région, l'exploitation de leurs faiblesses et souvent de leurs richesses à travers des régimes installés et manipulés par un Occident avide et égoïste, ont fini par modifier la pensée et les esprits de millions de personnes frustrées, indignées, humiliées rien que pour ne pas avoir le droit, comme tous les autres peuples, de faire leur histoire.

Les pays européens ont fait la leur au prix de dizaines de guerres et de millions de morts. C'est seulement après qu'ils ont compris que la paix, la liberté, la légalité et la démocratie étaient le seul moyen pour vivre, ensemble, en paix entre des frontières acceptées et respectés par tout le monde.

L'ingérence de l'Occident, basée soi-disant sur la défense de ses intérêts et du droit international, est en train de l'aveugler; il continue d’empêcher les autres peuples d'Afrique, du Moyen et d’extrême Orient de faire leur histoire ou plutôt de la faire sur la base de dictat et selon un modèle imposé.

Benjamin »

Par Mounir Zalila

Mr Ali Larayedh,  s’en est allé nous promettre, à partir du Qatar, que les élections présidentielles et législatives auraient lieu, chez nous, avant la fin de l’année en cours.

Enfin nous tenons l’information.

Mais, encore une bourde, celle-ci venant  de notre  Président du Conseil des Ministres  (ça fait bien le titre ronflant de Président), en livrant une information, en prime time, à partir du Qatar.  pays avéré des gaffes de nos responsables politiques

Comme par hasard les élections partielles du Conseil consultatif au Qatar devraient se tenir, également, avant la fin de l'année. Les 35 membres de ce Conseil,  qui comme son nom l’indique n’est que consultatif, ont toujours été nommés.  Devinons par qui ?

Mr Larayedh a, en outre,  parlé de démocratie dans un pays  loin d'être un exemple en la matière.

Partis politiques interdits, aucune élection à ce jour, sauf communales, les communes n'étant que des instances consultatives. Elles ne s’expriment que si elles sont consultées !

Le Qatar avance qu'il n'existe pas de censure de la chaîne El Jazzera c'est vrai et c'est normal.Cette chaîne  de TV ne parle, jamais, de ce qui se passe dans son pays! De la rigolade sans plus quant on sait qu’un qatari a été condamné à perpétuité pour son  "Poème du jardin", écrit en 2011, en hommage à la révolution tunisienne. Il y exprimait l'espoir que ce changement touche d'autres pays arabes, clamant "nous sommes tous la Tunisie face à une élite répressive". .

Quant à la composition de la délégation c'est à se poser des questions sur la présence du Chef de nos armées au sein de celle-ci.  Comme on ne nous dit pas tout, la porte aux interprétations est grande ouverte.

La seule information importante qui a pu filtrer est donc celle  relative à nos prochaines  échéances électorales. Avec la précision d'une date approximative  « d’avant la fin de l’année ». Nous avons des responsables hautement spécialisés en  approximation !

C’est demain on mange gratis !

Autrement c’est le  black out total sur l'information que nous attendions sur l’objet et les retombées de cette visite à un « pays frère ».

Ceci  dénote du manque total de confiance entre le Gouvernement, les médias et les citoyens que nous sommes.

Que c'est triste.......pour eux!

Par Mounir Zalila

La limite des libertés individuelles se situe là où commencent celles d'autrui.

La prise de position du Président de la République ne fait qu'exprimer sa propre position sur le port du nikab.Nous la respectons.  Cependant elle est pour le moins maladroite en se situant à une poignée de jours des examens  avec les risques de perturbation que cela ne va pas manquer d'engendrer.
La liberté des personnes concernées devrait s'arrêter à l'entrée des salles de d'examen pour raison d'identification, avant, pendant et à l'issue des examens.
Question de liberté et de choix? Alors demain ça sera la porte ouverte à d'autres revendications sous couvert des libertés de choix personnels qui sont sans limite aucune. A chacun son imagination!

Refus/rejet d'un enseignant de sexe masculin (réciproquement de sexe féminin), fin de la mixité, fraudes aux examens sous couvert du nikab, union orfi, , recours au nikab pour tout acte délictueux, mariage pour tous et pourquoi pas la nudité tant quand y est; tout ceci on nom de la liberté!.

Le Président se doit d'éviter, du moins pour le moment, d'aborder les sujets qui fâchent pour se consacrer  à la recherche de solutions aux épineux problèmes du moment que connaît notre pays: Crises sécuritaire, économique, sociale, politique/ Tous les indicateurs sont au rouge. 

Il vient d'allumer une nouvelle mèche explosive et le moment est très mal choisi.